SEMINAIRE REGIONAL SUR LES LOIS DE PROTECTION DES DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE

Les mercredi 12 et jeudi 13 avril à l’hôtel la « Rose Blanche » de cocody angré à Abidjan en Côte d’Ivoire , le SIDH (Service International des Droits Humains) a organisé en partenariat avec la Coalition Ivoirienne des Droits Humains(CIDDH) , le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH/WAHRDN) et le Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits Humains (PAHRND) un séminaire sur la loi de protection des Défenseurs des Droits Humains en Afrique.
Le séminaire a  vu la participation de 45 personnes dont des Défenseurs des Droits Humains, des membres des institutions nationales des  droits humains, des représentants d’autorités en charge des Droits Humains ainsi des parlementaires issus tant de pays qui ont adopté ou sont en voie d’adopter une loi sur la protection des Défenseurs des Droits Humains que de pays dans lesquels des discussions sont en cours sur l’opportunité d’adopter une telle loi. Ce sont donc 15 pays de toute les régions d’Afrique (Côte d’Ivoire , Burkina Faso , Mali , Niger , Guinée , Sierra Léone , Togo , République Démocratique du Congo , Afrique du Sud , Gambie , Zimbabwe , Ouganda , Tunisie , Benin , Botswana ) qui ont pris part à ce séminaire régional.
Les Rapporteurs Spéciaux des Nations Unies et de la Commission Africaine sur les Défenseurs des Droits Humains  y ont également pris part. Il s’agit de M. Michel FORST (Rapporteur Spécial des Nations Unies) et de Mme Reine ALAPINI GANSOU (Rapporteur Spécial de la Commission Africaine).
Le séminaire avait pour thème : « Ensemble pour une reconnaissance et protection juridique des Défenseurs des Droits Humains en Afrique » et s’est décliné en plusieurs objectifs :
– Fournir aux participants des outils pour mieux plaider en faveur des  lois et politiques efficaces de protection des droits humains en utilisant la loi type comme modèle et référence
– Partager les bonnes pratiques et les enseignements tirés des processus nationaux de protection et de reconnaissance juridique des défenseurs des droits humains
– Identifier les opportunités stratégiques significatives en vue d’une réforme législative ou des avancées jurisprudentielles
– Planifier des activités pour tirer parti de ces opportunités stratégiques afin de renforcer la reconnaissance de la mise en œuvre de la déclaration au plan national
Au cours du séminaire, sept (7) allocutions ont été prononcées :
– Mme Pédan Marthe COULIBALY, Coordonnatrice de la Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains
– M. Clément VOULE, Directeur du plaidoyer Afrique – Service International pour les Droits de l’Homme (SIDH)
– Mme Jovia KAMATEKA, du Parlement Ougandais
– Mme Namizata SANGARE, Présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI)
– Mme Reine ALAPINI GANSOU Rapporteur Spécial pour les Défenseurs des Droits Humains auprès de la Commission Africaine.
– M. Michel Forst, Rapporteur Spécial Nations Unies sur la situation des Défenseurs des Droits Humains
– M. Achille DE N’DJOMOU,  représentant le  Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire.
Aussi, des échanges ont eu lieu sur le modèle de loi type de reconnaissance et de protection des Défenseurs des Droits Humains élaboré par le SIDH (Service International des Droits Humains) avec la contribution de 28 experts de haut niveau dont les deux rapporteurs spéciaux la situation des Défenseurs des Droit Humains.
Au cours des travaux , les participants ont bénéficié de l’expérience de la  Côte d’Ivoire concernant le processus d’adoption de la loi de protection des Défenseurs des Droits Humains à travers un panel animé par le Pr André KAMATE, Directeur de la promotion et de la protection des Droits Humains au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et M.OURIGBALE Stéphane représentant la Présidente de la Commission Nationale Droits Humains de Côte-D’ivoire(CNDHCI) et par Mme Pédan Marthe COULIBALY, Coordonnatrice Nationale de la CIDDH.
Au terme du séminaire, les participants représentants les Organisations de la Société Civile , les gouvernements et les parlementaires de 15 pays d’Afrique, ont recommandé :
– La reconnaissance et la protection des Défenseurs des Droits Humains par des lois juridiques .ce qui permettra d’accroitre les droits humains en Afrique
– Une loi pour les Défenseurs qui  leur permettra de travailler dans un environnement sécurisé, afin le travail soit efficace
– Le développement de procédures et de stratégies en vue d’adapter les lois de protection des défenseurs aux lois nationales.

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